Login

Prix planchers : La France insoumise va reproposer une loi

La députée Aurélie Trouvé a annoncé que La France insoumise allait déposer une proposition de loi pour instaurer des prix planchers pour les agriculteurs.

La députée de la Seine-Saint-Denis, Aurélie Trouvé, a annoncé mardi que La France insoumise allait déposer une nouvelle proposition de loi pour instaurer des prix planchers pour les agriculteurs. Elle souhaite que ce texte soit discuté dès la semaine prochaine à l’Assemblée nationale.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

« Nous allons redéposer une proposition de loi sur les prix planchers pour les agriculteurs, pour des prix qui puissent couvrir a minima leur coût de production, a annoncé Aurélie Trouvée ce 23 janvier 2024 lors d’une conférence de presse. […] Nous la déposons, et nous demandons qu’elle puisse être à l’ordre du jour de la semaine prochaine de l’Assemblée nationale. »

Un premier échec en novembre 2023

La proposition de loi ne contiendrait qu’un article ciblé sur cette mesure. À la fin de novembre 2023, le parti de la gauche radicale en avait déjà déposé une dans le cadre de sa niche parlementaire. « Son premier article sur l’instauration de prix planchers pour les agriculteurs avait été adopté à la majorité des députés, a rappelé la députée. L’ensemble de la loi avait été rejeté à seulement six voix, parce que la minorité présidentielle et quelques autres ont empêché qu’elle puisse passer. »

À propos des mobilisations des agriculteurs, Aurélie Trouvé a assuré que son parti est « aux côtés de tous ceux qui demandent tout simplement de pouvoir vivre dignement de leur travail ». Elle a complété son discours en demandant un moratoire sur les accords de libre-échange « puisque, comme vous le savez, ils font pression sur les prix payés aux producteurs agricoles ».

« À cela s’ajoute depuis deux ans l’ouverture totale des frontières européenne aux importations agricoles à très bas prix de l’Ukraine, qui également font peser de lourdes menaces sur notre agriculture, a-t-elle insisté. Et nous le disons, notre solidarité avec l’Ukraine ne saurait passer par cette libéralisation totale des marchés, et sur le dos des agriculteurs français. »

« Le problème n’est pas tant aujourd’hui d’avoir moins de normes »

Sur la question des normes, « le problème n’est pas tant aujourd’hui d’avoir moins de normes, mais de faire en sorte qu’en même temps qu’il y ait des normes, il y ait une protection des agriculteurs vis-à-vis du marché sauvage, […] et qu’ils puissent être aidés et accompagnés ». C’était l’occasion de rappeler la rallonge budgétaire votée pour les MAEC et l’agriculture biologique lors des débats sur le projet de loi de finances pour 2024, contre l’avis du gouvernement.

« Il y a un moyen de protéger les agriculteurs, qui s’appelle la clause de sauvegarde sanitaire et environnementale, a poursuivi Aurélie Trouvé. […] Ça a été fait pour un pesticide utilisé pour les cerises, et nous demandons que puisse être appliquée autant que possible la clause de sauvegarde sanitaire et environnementale. C’est-à-dire quand on interdit un produit phytosanitaire pour des causes de danger pour la santé des consommateurs en France, il faut aussi que les produits importés puissent être refusés dès lors qu’il y a eu utilisation de ce produit. »

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement